Fuji-san, l'ascension

Voilà, on y est, les photos de l'ascension de la montagne la plus haute du Japon, 3376 mètres. Toute une aventure... D'abord, vous lisez les guides qui vous disent tous que c'est une ascension très difficile et éprouvante, que les gens ne sont pas assez préparés et qu'il y a beaucoup d'accidents... pas stressant donc! Ajoutez à cela que vous rencontrez la veille de votre grimpette, une française qui vient de le faire et qui vous dit qu'elle n'aurait jamais du faire ça de nuit, que c'est abominable, à tel point qu'arrivée au sommet, elle était tellement éprouvée qu'elle n'a pas pu apprécier le lever du soleil parce qu'elle devait se concentrer sur sa respiration... Ajoutez encore le fait que vous partez donc pour une ascension de nuit, de façon à arriver au sommet pour le sunrise, et que vous faites ça avec un allemand qui a investi plus de 200 € en chaussures de randonnées, lampe frontale, pantalons et veste de pluie, quand vous y allez en baskets, avec une lampe de poche à 2€ et en imperméable banal! Alors? Et bah, ça m'a mis un peu la pression tout ça, à tel point que j'ai failli renoncer à la dernière minute, mais heureusement, j'ai tenu et j'ai eu raison parce qu'en fait, c'est passé comme une lettre à la poste! Enfin, la montée en tout cas! La descente était pas difficile, mais chiante parce que longue (4heures) et qu'à ce moment là, l'objectif d'atteindre le sommet est atteint donc, y a plus de motivation... Mais, n'allons pas trop vite, reprenons au début.

Comme je l'ai dit, nous avons grimpé de nuit, donc il a bien fallu s'occuper la journée avant, sans trop se fatiguer pour être surs d'être en forme, donc, un peu de télé, un peu de canapé et puis jeux de cartes et mini-billard à l'auberge (j'ai gagné d'ailleurs...^^)

Puis, c'est parti!!! Vers les 20h00, nous sommes montés à 4, dans le bus qui fait la navette jusqu'à la 5e station de la montagne (oui, parce qu'on ne grimpe pas de tout en bas quand même, ce serait trop long...), c'est de là que vient cette photo, c'est encore très animé comme endroit, restaus, magasins de souvenirs...et à 21h09 exactement, nous avons pris la route du sommet.

 Et puis, la montée... Au début, les 3 mecs sont partis comme des fusées et je commençais à me dire que j'allais les laisser partir devant et monter à mon rythme, quand la piste que nous suivions s'est brusquement changée en pente rocailleuse qu'il fallait escalader davantage que marcher... et là, à l'escalade, ils faisaient beaucoup moins les malins!!^^ Ce qui fait que c'est moi qui les attendais, et Steffen, qui était si précautionneux au début à me dire que s'il fallait ralentir ou faire des pauses, je ne devais pas hésiter à demander, s'est brusquement renfrogné et s'est mis à raler, prétextant que nous montions trop vite et que nous arriverions trop tôt en haut à ce rythme... lol! Ah, les mecs je vous jure... ça part toujours au quart de tour, mais ça n'a pas d'endurance!

Steffen et Masafumi lors d'une pause sur une des nombreuses huttes qui jonchent le chemin. c'en est impressionant de voir à quel point, même sur une montagne, le Japon est consumériste...si ce n'est que là, vous payez 300 yens pour aller aux toilettes et 400 yens pour un petit café! ^^

Nous voilà arrivés au sommet, à 3h45 du mat'! On aurait mis beaucoup moins de temps si il n'y avait pas eu de...bouchons!!! Et oui, aussi incroyable que cela paraisse, à partir de la 7e station (sur 10 au total), on avançait au ralenti, derrière une foule de plusieurs milliers (sans exagérer) d'autres grimpeurs de tous âges, et quand vous arrivez au sommet, vous tombez sur... des magasins de souvenirs, une poste, des restaurants et mêmes des distributeurs automatiques!!! Crazy Japan! Alors, pour le côté austère, faudra repasser.

Ensuite, par contre, on a attendu (enfin juste Steffen et moi, parce que Nico et Masa s'étaient réfugiés dans une hutte) une heure dans le froid pour être en pôle position pour le sunrise!

Quelques photos depuis le sommet...

Et après s'être arrêtés à la poste pour envoyer des cartes postales depuis le sommet (parce que c'est quand même la classe!!), nous avons repris la descente, qui fut longue, sous un soleil de plomb, bondée de gens à nouveau et très glissante, parce que recouverte de petits cailloux qui roulent! Donc, à chaque pas, il fallait faire attention à ne pas tomber (ce qui est quand même arrivé à tout le monde au moins une fois) et on se tordait les chevilles tous les 5m... mais, tout de même, ça valait la peine!!! Pour un dernier voyage, c'en était un vraiment extra!!